VT_Tematica_Medicina felina_detail.jpeg.jpg VT_Tematica_Medicina felina_detail.jpeg.jpg
  • Temps de lecture: 1 mins

    Pneumonie chez le chat : données cliniques et radiographiques

    Chez le chat, la pneumonie est une maladie peu fréquente dont l'issue peut toutefois s'avérer fatale si elle n'est pas détectée et traitée à temps. Dans cet article, nous nous penchons sur la fiabilité des tests utilisés à des fins diagnostiques, notamment l’hématologie et la radiographie.

     

    ↓Téléchargez gratuitement ici↓ Rapport sur les maladies du système urinaire  féline

    Bien qu’elle soit moins fréquente chez le chat que chez le chien, la pneumonie est une maladie qui peut compromettre la vie du patient si elle n'est pas détectée dès les premières phases de développement de la maladie et traitée à temps. Si l'hématologie et la radiographie sont souvent utilisées pour diagnostiquer la maladie, il est important de souligner que les résultats de ces examens ne sont pas toujours concluants.

    Étiologie et diagnostic de la pneumonie infectieuse chez le chat

    La pneumonie infectieuse peut être provoquée par des bactéries pathogènes primaires responsables de troubles respiratoires telles que Bordetella bronchiseptica, par un virus, des champignons, des protozoaires ou encore des parasites.

    Dans la plupart des cas, elle est toutefois causée par des infections opportunistes provoquées, entre autres, par des agents pathogènes entériques tels que Salmonella typhimurium, comme le met en évidence une étude, menée par le Dr S. F. Foster et son équipe1, reposant sur l’analyse des agents causaux de 21 infections des voies respiratoires inférieures.

    La pneumonie infectieuse peut être due à l’exposition par inhalation à des agents pathogènes présents dans l'environnement, provenant d'autres chats ou d'autres parties du corps de l’animal, étant donné que les vaisseaux sanguins se ramifient sous forme de minuscules capillaires dans les poumons, permettant ainsi aux agents infectieux d’atteindre les tissus pulmonaires par l’intermédiaire de la circulation sanguine.

    ↓Téléchargez gratuitement ici↓ Rapport sur les maladies du système urinaire  féline

    Quoiqu’il en soit, la pneumonie se développe le plus souvent lorsque l'animal est affaibli ou immunodéprimé. Les signes cliniques les plus fréquents pris en compte lors du diagnostic sont les suivants : augmentation de la fréquence respiratoire, accélération du rythme cardiaque, sécrétions nasales et fièvre. La détection d’une inflammation suppurée et septique lors d’une cytologie des voies respiratoires, obtenue par lavage broncho-alvéolaire ou par lavage trachéal, et une culture microbiologique positive permettent de confirmer le diagnostic de pneumonie.

    pneumonie chat

    Cependant, ces examens ne peuvent pas toujours être effectués, c’est pourquoi il arrive que l’on recourt à l'hématologie. En effet, une association a été établie entre les pneumonies bactériennes et un leucogramme inflammatoire, qui se caractérise par une neutrophilie et des signes de changements toxiques, comme le montre une étude de l'université de Californie, à Davis2. Il est en outre rapporté dans cette étude que les radiographies thoraciques sont des « examens diagnostiques cruciaux pour l’évaluation des voies respiratoires inférieures ».

    Les chercheurs indiquent qu'un profil alvéolaire focal, multifocal ou diffus peut apparaître dans les cas de pneumonie, bien qu'au début de la maladie, les infiltrats puissent être essentiellement interstitiels. Les lobules pulmonaires centraux sont les plus touchés en cas de pneumonie d’inhalation, pour laquelle on détecte généralement en vue caudo-dorsale la présence de corps étrangers inhalés ou une dissémination bactérienne hématogène.

    Importance de l'examen de l’appareil respiratoire

    Dans une étude rétrospective, les Dr Ellen S. Macdonald, Carol R. Norris, Roy B. Berhaus et Stephen M. Griffey3 remettent en question les résultats cliniques et radiographiques communément associés à la pneumonie chez le chat. Après analyse des antécédents médicaux, des signes cliniques, des examens de laboratoire, des radiographies et des caractéristiques histologiques de 39 chats atteints d’une pneumonie infectieuse confirmée par histologie, les chercheurs ont constaté que 36 % des chats ne présentaient aucun symptôme touchant l’appareil respiratoire. Ils ont également constaté que, dans 22 % des cas, les résultats de l'hémogramme n'étaient pas significatifs et que les résultats des radiographies n'étaient pas concluants dans 33 % des cas.

    ↓Téléchargez gratuitement ici↓  Rapport: Obésité et surpoids chez les chats - Comment combattre la maladie

    Bien que 76 % des chats aient montré des signes histologiques de maladie systémique, 41 % des cas n'ont manifesté aucun symptôme. Toutefois, les chats présentant des symptômes associés au système respiratoire présentaient des modifications histologiques plus graves que ceux atteints d’une forme asymptomatique.

    L’équipe en a conclu que les chats atteints de pneumonie infectieuse n’avaient pas systématiquement de symptômes et que les résultats de l'hématologie et de la radiographie n’étaient pas concluants, malgré l’existence d’une infection systémique chez les animaux. Ils recommandent par conséquent de procéder à un examen de l'appareil respiratoire comme le font les vétérinaires dans la pratique habituelle lorsque des infections sont détectées sur d'autres organes.

     

    New call-to-action

    Références 
    1. Foster, S. F. et. al. (2004) Lower respiratory tract infections in cats: 21 cases (1995–2000). Journal of Feline Medicine & Surgery; 6(3): 167-180.
    2. Dear, J. D. (2014) Bacterial pneumonia in dogs and cats. Veterinary Clinics of North America - Small Animal Practice; 44(1): 143-159.
    3. Macdonald, E. S. et. al. (2003) Clinicopathologic and radiographic features and etiologic agents in cats with histologically confirmed infectious pneumonia: 39 cases (1991–2000). J Am Vet Med Assoc; 223(8): 1142-1150.