Recommandations et calendrier de vaccination chez le chien

Introduction

Sauf exception, les vaccins pour chiens n'ont aucun caractère obligatoire en France bien qu'il soit fortement recommandé de vacciner les chiens, les types de vaccins variant selon la zone géographique.

Les chiots sont généralement vaccinés entre 6 et 8 semaines. En temps normal, lorsqu'un chiot acheté est confié à son propriétaire, il dispose d'un carnet de santé et doit avoir reçu, au minimum, une première dose de vaccin. Un chiot non vacciné ne doit avoir aucun contact avec ses congénères afin d'éviter que ces derniers ne le contaminent. Le type de vaccins à administrer varie selon la race, la localisation géographique et le rôle attribué au chien (chien de compagnie, de concours, etc.).

On notera, par ailleurs, qu'une baisse de l'immunité cellulaire médiée par les lymphocytes T et un état temporaire d'immunodépression ont été rapportés à la suite de la vaccination chez le chien sans que cela n'ait d'incidence sur la vaccination des chiens. Dans la grande majorité des cas, ces derniers continuent en effet de recevoir des vaccins vivants à valences multiples sans pour autant contracter de maladie grave. Les données publiées dans une étude portant sur le système immunitaire et la vaccination du chien justifient cette pratique. En effet, d'après cette étude, l'homéostasie ne serait altérée par la vaccination que lorsque l'immunité cellulaire ou l'immunité humorale est mise à contribution. D'où l'importance d'administrer des vaccins à des animaux en parfaite santé et de suivre strictement les recommandations vaccinales.

Le calendrier de vaccination du chien

Chez le chien, les vaccins essentiels, c'est-à-dire à administrer à tous les chiens du monde quels que soient le lieu et mode de vie de l'animal, protègent contre la maladie de Carré, la parvovirose, l'hépatite de Rubarth (adénovirus canin) et la rage (vaccin obligatoire dans certaines régions du monde et pour les chiens catégorisés en France). Les vaccins non essentiels protègent contre la leptospirose, les virus parainfluenza, la toux de chenil causée par la bactérie Bordetella, la borréliose de Lyme et le coronavirus. La vaccination contre la leishmaniose est également classée comme « non essentielle » même si elle est vivement recommandée en France. 

Un vaccin non essentiel dans un pays peut être considéré comme essentiel dans un autre pays où la maladie est plus courante.

Voici un exemple de schéma d’immunisation de base pour les chiens en France :

• À 8 semaines : primovaccination ou vaccination primaire.
• À 12 semaines : deuxième injection de primovaccination
• À 16 semaines : troisième injection de primovaccination et vaccin contre la rage, si nécessaire uniquement.
• Rappels annuels pour les valences non essentielles et la rage, et rappels triennaux pour les valences essentielles.

Les vaccins à valences multiples les plus courants sont le trivalent, le tétravalent et le pentavalent. Le vaccin trivalent protège généralement les chiens contre la maladie de Carré, l'hépatite de Rubarth et la parvovirose. Le vaccin tétravalent confère la même protection que le trivalent auquel est ajouté le vaccin contre la leptospirose. Le vaccin multivalent le plus courant contient, en plus des vaccins cités précédemment, un vaccin contre la toux de chenil et contre le coronavirus canin. Plus d'informations sur le vaccin heptavalent ici.

Vaccins pour chien : contre quoi protègent-ils ?

Les vaccins multivalents les plus couramment utilisés sont :

• le pentavalent, qui immunise contre la maladie de Carré, les adénovirus 1 et 2 (hépatite et toux de chenil), le parvovirus et les virus parainfluenza ;
• l'hexavalent, qui immunise contre la maladie de Carré, les adénovirus 1 et 2 (hépatite et toux de chenil), 2 souches responsables de la leptospirose et le parvovirus ;
• l'octovalent, qui immunise contre la maladie de Carré, les adénovirus 1 et 2 (hépatite et toux de chenil), 2 souches responsables de la leptospirose, le parvovirus, les virus parainfluenza et le coronavirus.

La vaccination contre la parvovirose est toutefois problématique chez le chiot car si à partir de 6 semaines, l'immunité maternelle reste suffisamment puissante pendant une à deux semaines et risque d'inactiver ces vaccins, elle est toutefois incapable de protéger efficacement contre l'infection au parvovirus. C'est pourquoi il est nécessaire de recourir à d'autres stratégies pour protéger les chiots, l'immunonutrition, par exemple, qui permettra ainsi de répondre aux besoins alimentaires spécifiques liés à l'immaturité du système immunitaire chez le chiot. 

En ce qui concerne la rage, les vaccins déclenchent une réponse immunitaire contre le virus. Le chien est protégé 14 jours après l'injection du vaccin. Si ce dernier a été administré correctement, son efficacité est de 100 %. Lors de la première administration, l'immunité reste efficace pendant un an, la période de protection s'étendant par la suite à 2 ou 3 ans. Enfin, la vaccination des chiots de moins de 12 semaines n'est pas efficace, car les anticorps maternels contrecarrent leurs effets.