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    Point sur les symptômes de la leishmaniose chez le chien

    Le tableau clinique des chiens atteints de leishmaniose est très variable, l'atteinte étant multiorganique et multisystémique.

    Leishmaniose canine : introduction

    Le tableau clinique des chiens atteints de leishmaniose est très variable, l'atteinte étant multiorganique et multisystémique. La caractéristique la plus importante est son extraordinaire polymorphisme clinique. En effet, les symptômes de la leishmaniose chez le chien sont très variés, c'est pourquoi nous devons l'inclure dans la plupart des diagnostics différentiels. Certains chiens atteints de leishmaniose peuvent rester asymptomatiques pendant des périodes variables en fonction de leur système immunitaire.

    Les signes de la leishmaniose n'étant pas pathognomoniques chez le chien, l'évaluation des observations des propriétaires, l'anamnèse et l'examen physique sont des étapes essentielles qui permettront de confirmer ou non la relation directe entre l'infection à Leishmania et l'état clinique du chien.

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    En France, les régions les plus touchées par la leishmaniose canine sont celles du littoral méditerranéen, les contaminations ayant principalement lieu entre le printemps et la fin de l'automne. La leishmaniose touche toutes les races de chiens, bien que certaines comme le berger allemand ou le boxer semblent y être plus sensibles.

    De plus, la leishmaniose canine présente une distribution bimodale. En effet, un premier pic de cas se produit chez les chiens de moins de 3 ans et un second pic chez les chiens entre 8 et 10 ans.

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    Leishmaniose canine : les principaux signes cliniques

    Parmi les signes cliniques de la leishmaniose chez le chien, on retrouve :

    • Des signes généraux : une mauvaise condition nutritionnelle allant jusqu'à la cachexie, l'atrophie musculaire, la léthargie, la pâleur des muqueuses, l'épistaxis, la lymphadénomégalie, l'hépatosplénomégalie, la boiterie ou l'inflammation articulaire, et la fièvre.
    • Des signes cutanés ou muco-cutanés :
      • Une alopécie sous forme d'un pelage fin, sec, terne et fragile, à hauteur des oreilles et autour des yeux.
      • Une dermatose exfoliative (localisée ou généralisée)
      • Une dermatite ulcéreuse (jonctions muco-cutanées, coussinets ou callosités), une dermatite papulaire, une dermatite nodulaire, des lésions sur la truffe (similaires à celles observées dans le pemphigus lupus). Des nodules intradermiques ou des ulcères se développent généralement à la surface de la peau.
      • Des onychopathies : les griffes sont anormalement longues ou fragiles.
      • Une hyperkératose naso-digitale : la manifestation la plus visible en est une desquamation épidermique excessive accompagnée d'un épaississement, d'une dépigmentation (perte de couleur de la peau) et de l'apparition de fissures sur le museau et les coussinets.
      • La vascularite produite par le parasite conduit à un phénomène manifeste de nécrose à la pointe des oreilles.
    • Des signes oculaires : lésions palpébrales, lésions conjonctivales diffuses ou nodulaires, lésions cornéennes (kératite nodulaire, kératoconjonctivite ou kératite sèche), lésions sclérales (épisclérite, sclérite diffuse ou nodulaire), uvéite antérieure diffuse ou granulomateuse, uvéite postérieure (choriorétinite, hémorragie ou décollement de la rétine), lésions orbitaires (granulomes ou myosite). Ces lésions peuvent provoquer un glaucome ou une panophtalmie et mener à la cécité.
    • Autres signes :
      • Les troubles rénaux : la glomérulonéphrite est l'atteinte rénale la plus fréquente en cas de leishmaniose chez le chien. Elle se manifeste par une protéinurie qui peut évoluer vers un syndrome néphrotique et aboutir, dans certains cas, à une insuffisance rénale.
      • Les troubles gastro-intestinaux : les signes cliniques digestifs typiques sont la diarrhée, avec ou sans méléna, et les vomissements ; tous deux étant associés à une colite ou à une duodénite secondaire à des troubles rénaux. On observe parfois des formes d'hépatite chronique. L'épistaxis, présente dans environ 10 % des cas, est l'un des signes cliniques les plus difficiles à expliquer, une vascularite, une thrombocytopénie, une coagulopathie, une hyperviscosité et une inflammation ulcérative de la muqueuse nasale étant impliquées dans sa pathogenèse.
      • Les signes neurologiques.

    Les signes cliniques les plus fréquents sont de nature cutanée ; ils surviennent chez environ 80 % des patients canins. Viennent ensuite la lymphadénopathie et les signes généraux tels que la fièvre, l'apathie, la perte de poids et l'atrophie musculaire.

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