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    L'AVC chez le chien et ses principaux signes évocateurs

    Bien que l'AVC soit la troisième cause de mortalité chez l'homme, cette pathologie est beaucoup moins fréquente chez le chien. Elle touche environ 2 % des patients atteints de maladies neurologiques.

     

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    L'AVC chez le chien

    L'accident vasculaire cérébral (AVC) est dû à une interruption du flux sanguin en direction de zones cérébrales spécifiques.

    • On parle d'AVC ischémique ou d'embolie cérébrale lorsqu'il est causé par un caillot (lié à une thrombose ou non) qui obstrue la circulation sanguine. Il entraîne une nécrose ischémique dans la zone touchée.
    • On le qualifie d'AVC hémorragique lorsqu'il est provoqué par la rupture d'un vaisseau sanguin intracrânien. Une ischémie apparaît également en raison de la pression exercée sur les tissus affectés.

    Les zones du cerveau qui ont été touchées ont une certaine capacité de récupération à condition qu'il s'agisse d'une ischémie partielle (concept de « pénombre ischémique »), d'où la récupération partielle ou totale des capacités de l'animal, en fonction de la gravité et de l'extension de la lésion.

    Les causes de l'AVC chez le chien

    L'AVC peut être provoqué par des affections sous-jacentes, parmi lesquelles on citera :

    • L'endocardite : le choc septique peut provoquer la formation d'un embole qui migre jusqu'au tissu cérébral.
    • La néoplasie primaire ou métastatique : elle peut être à l'origine d'une embolie ou d'une hémorragie si elle altère la fonction de coagulation.
    • La migration de parasites dans la circulation sanguine : ce phénomène peut être la cause d'une embolie parasitaire impliquant par exemple Dirofilaria.
    • L'apparition d'un caillot secondaire à une intervention chirurgicale.
    • La maladie de Willebrand.
    • Une infection par Angiostrongylus vasorum.
    • Une thrombocytopénie peut également déboucher sur un accident vasculaire cérébral. Or, l'ehrlichiose peut générer une thrombocytopénie.

    L'athérosclérose comme l'hypertension sont également des facteurs de prédisposition de l'AVC chez le chien. Les chiens souffrant d'hypothyroïdie, de diabète sucré, d'hypercorticisme ou d'hypercholestérolémie héréditaire développent fréquemment une athérosclérose. L'hypertension, quant à elle, apparaît généralement en présence d'autres affections médicales, telles que la maladie rénale chronique ou l'hypercorticisme.

    AVC chien

    Symptomatologie de l'AVC chez le chien

    L'apparition rapide de troubles neurologiques est le signe clinique le plus caractéristique de l'AVC chez le chien (1). Il s'agit généralement de déficits localisés, en rapport avec la zone d'apparition et d'extension de la lésion. Parmi les signes visibles figurent :

    • les convulsions
    • l'hémiparésie
    • le syndrome de déficience posturale
    • l'hyperthermie
    • le dysfonctionnement vestibulaire
    • l'atteinte du nerf crânien ipsilatéral
    • la tétraparésie
    • des vertiges et/ou des mouvements oculaires anormaux

    En cas d'embolie cérébrale, les troubles apparaissent brusquement et atteignent immédiatement leur expression maximale. À l'inverse, les AVC hémorragiques ou les AVC ischémiques d'origine thrombotique peuvent se déclencher à retardement.

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    Diagnostic et examens d'analyse

    Le diagnostic est confirmé à l'imagerie par résonnance magnétique (IRM) ou par tomodensitométrie. Ces examens permettront d'observer les éléments suivants.

    • Pour l'AVC ischémique : détection d'un infarctus cérébral sous forme de zones d'aspect diffus ou de lésions des tissus dans des régions habituellement isolées et bien circonscrites.
    • Pour l'AVC hémorragique : lésion hémorragique localisée entourée d'hémorragies pétéchiales des vaisseaux adjacents. Les tissus avoisinant le foyer hémorragique sont comprimés, ce qui provoque l'ischémie.

    En cas de suspicion de maladie vasculaire cérébrale, les tests diagnostiques doivent comprendre un hémogramme, une analyse biochimique complète et une analyse d'urine. Il est également recommandé d'évaluer la fonction de la thyroïde et des glandes surrénales ainsi que le profil de coagulation, de mesurer la pression systolique et d'effectuer un électrocardiogramme. Il est par ailleurs conseillé de pratiquer une hémoculture en cas de suspicion d'embolie septique. De même, en cas de doute, la radiographie et l'échographie peuvent aider à exclure une néoplasie ou une pneumonie ; l'analyse des selles permettra quant à elle d'éliminer l'infestation parasitaire.

    Traitement

    Dans la plupart des cas, un traitement d'entretien suffira au rétablissement du chien. Il n'existe pas de traitement spécifique, c'est pourquoi le traitement repose essentiellement sur la prévention et le traitement de la maladie sous-jacente, si celle-ci a pu être identifiée.

    Pour prévenir l'AVC chez le chien, il est essentiel de maintenir le chien en bonne santé par le biais d'exercices réguliers et d'une alimentation adaptée. De même, les bilans vétérinaires réguliers et le contrôle parasitaire permettent de réduire substantiellement le risque de développer un AVC ou d'autres maladies.

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    (1) WESSMANN A, CHANDLER K, GAROSI L. ISCHAEMIC AND HAEMORRHAGIC STROKE IN THE DOG. THE VETERINARY JOURNAL, 2009 JUN;180(3):290-303