L'hyperesthésie féline ou le syndrome du chat nerveux
Quelles sont les causes de l'hyperesthésie féline ?
La cause du syndrome de l'hyperesthésie féline n'est pas encore totalement déterminée. Dans certains cas, on pense qu'il s'agit d'une forme d'épilepsie, car de nombreux chats sont pris de crises convulsives juste après les épisodes d'hyperesthésie, alors que pour d'autres, il s'agirait d'un trouble du comportement. On s'interroge également quant à une éventuelle composante génétique, les chats de races pures comme l'Abyssinien, le Birman ou l'Himalayen semblant avoir une prédisposition pour ce syndrome. Il semble toutefois que certaines pathologies antérieures puissent donner lieu à une hyperesthésie, il est donc nécessaire d'écarter cette piste avant d'émettre un diagnostic.
- Le stress : qu'il s'agisse de chats nerveux ou de chats soumis à un stress particulier.
- Les troubles dermatologiques : parmi ceux-ci, on citera la parasitose provoquée, par exemple, par les puces ou à la suite d'une réaction allergique aux piqûres de puces, la dermatite, la gale, la présence de champignons ou de toute autre affection de la peau pouvant entraîner un prurit.
- Les troubles musculo-squelettiques : cette catégorie regroupe les douleurs dorsales dues au pincement de nerfs, l'arthrite ou encore la hernie discale.
Quels sont les symptômes de l'hyperesthésie féline ?
Les symptômes apparaissent au cours d'épisodes qui peuvent durer de quelques secondes à quelques minutes. On observera chez le chat une salivation, une dilatation des pupilles, des mouvements saccadés de la queue, des miaulements intempestifs, des spasmes sur la peau, des mordillements continus et un léchage frénétique du dos, de la queue et des pattes arrière. L'animal peut sembler désorienté, incapable de contrôler ses mictions, voire s'automutiler.
Le diagnostic de l'hyperesthésie féline
À l'heure actuelle, en l'absence de cause physique clairement définie, il n'existe pas de test diagnostique définitif pour cette maladie. Le diagnostic repose sur l'examen clinique de l'animal, une fois écartés les problèmes mentionnés ci-dessus. Un bilan sanguin complet, un examen neurologique approfondi, un trichogramme et des prélèvements par raclages cutanés sont indiqués. Des examens d'imagerie diagnostique, par tomographie ou IRM notamment, peuvent s'avérer très utiles pour écarter les processus d'origine neurologique.
Le stress chez le chat
Chez le chat, les signes de stress peuvent être aussi nombreux et variés que la source même du stress ou de l'anxiété. Il est essentiel d'identifier les causes du stress en question afin de les corriger ou d'appliquer un traitement approprié. Il convient notamment d'être attentif aux changements de comportement tels qu'une augmentation de l'agressivité, un marquage inadéquat par l'urine ou les selles, un toilettage excessif susceptible d'engendrer des alopécies ou, à l'inverse, une dépression, une apathie ou un désintérêt du chat pour son environnement. L'apparition soudaine de pathologies ou des changements posturaux lorsque le chat explore son environnement peuvent également être des signes de stress.
Le traitement du stress
Une fois les causes physiques antérieures éliminées et correctement traitées ou résolues, seul le stress reste à traiter car, comme nous l'avons vu précédemment, l'hyperesthésie n'a pas de cause définie. Le traitement vise à réduire toute forme d'anxiété que l'animal peut éprouver. Il agit sur deux fronts : une maîtrise adaptée de l'environnement et le traitement médical.
Chez le chat, il existe deux sources principales de stress : l'environnement et les interactions sociales. Le nombre de litières et l'endroit où elles sont placées, le type de litière utilisé, la disponibilité de lieux en hauteur sur lesquels le chat peut se percher et d'autres qui lui donnent la possibilité de se cacher sont importants. La capacité d'identifier le moindre changement apporté dans l'environnement du chat est d'une grande aide.
Le stress social peut être dû à des changements qui influent sur l'interaction sociale du chat, par exemple l'arrivée d'un nouveau membre, humain ou animal, dans la famille, ou des réactions inadaptées de la part du propriétaire, comme le recours à des punitions. Les hormones de synthèse sont une ressource utile et sûre.
Si la résolution des problèmes mentionnés ci-dessus ou l'amélioration de l'environnement ne suffisent pas à atténuer le stress de l'animal, il sera possible de recourir à un traitement médicamenteux à base de benzodiazépines (alprazolam), d'antidépresseurs tricycliques (amitriptyline) ou d'inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (fluoxétine ou paroxétine). L’aliment Advance Veterinary Diets URINARY STRESS, enrichi en nutriments aux vertus apaisantes (L-tryptophane, mélisse, prébiotiques et biopeptides de poisson) est également recommandé.
