Épilepsie chez le chien : des recommandations indispensables pour les propriétaires
L'objectif de la déclaration de consensus de l'IVETF (1) est de contribuer à améliorer le diagnostic de l'épilepsie chez le chien aussi bien sur le plan clinique que dans le domaine de la recherche. L'approche diagnostique en cas de suspicion d'épilepsie requiert deux étapes: il convient tout d'abord de vérifier qu'il s'agit réellement de crises épileptiques, pour ensuite en identifier la cause.
Distinguer une crise épileptique d'un événement paroxystique non épileptique peut s'avérer extrêmement compliqué, y compris pour un expert. La déclaration de consensus propose une liste de critères afin d'en faciliter la distinction. Y figurent également d'autres critères visant à favoriser le diagnostic des épilepsies généralisées idiopathiques.
Est-ce une crise d'épilepsie ? Dans le cas contraire, que fait le chien ?
Il est parfois difficile d'identifier avec certitude les crises d'épilepsie chez le chien. C'est pourquoi les antécédents médicaux sont si importants. Il est proposé au propriétaire de remplir un questionnaire et d'enregistrer une vidéo à l'aide de son téléphone portable, pour que nous puissions visualiser a posteriori la crise épileptique présumée.
Un examen physique complet, comprenant un examen neurologique, peut nous aider à faire la distinction entre une syncope et une crise – en présence d'anomalies cardiovasculaires chez le chien – ou entre une crise épileptique, d'une part, et une maladie neuromusculaire ou un dysfonctionnement vestibulaire, d'autre part.
Certaines caractéristiques peuvent aider à distinguer une crise épileptique d'un événement paroxystique non épileptique.
Les dyskinésies paroxystiques sont difficiles à différencier des crises motrices étant donné que, dans les deux cas, l'animal retrouve un état normal entre les épisodes.
La certitude absolue quant à l'origine épileptique d'un événement paroxystique ne peut être obtenue qu'à l'aide d'une électroencéphalographie vidéo (EEG-vidéo) pratiquée en cours d'événement. Il est par conséquent très compliqué de l'obtenir dans la pratique clinique. De plus, les bruits produits au cours de l'enregistrement électroencéphalographique (bruits de l'activité musculaire, de l'ECG) peuvent compromettre l'interprétation des résultats de l'examen. Étant donné le peu de littérature disponible en médecine vétérinaire, aucune recommandation n'a jusqu'à présent été émise concernant cette technique d'enregistrement.
Diagnostic étiologique de l'épilepsie chez le chien
Pour les chiens de moins de 6 mois ou de plus de 6 ans qui présenteraient des anomalies neurologiques interictales, un état de mal épileptique, des crises en cluster au début de l'épilepsie, ou pour lesquels il existe une suspicion d'épilepsie généralisée idiopathique pharmacorésistante, et après avoir écarté la possibilité de crises symptomatiques aiguës (crises réactives), les auteurs recommandent que soient pratiqués un examen d'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale et une analyse élémentaire du liquide céphalo-rachidien (LCR) afin d'établir l'étiologie des crises.
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Bibliographie :